SYSTÈME
Vous avez été promu(e) récemment dans le cadre de votre activité ou vous avez obtenu un nouvel emploi pour lequel vous avez postulé. Félicitations ! C’est une étape importante de votre carrière qui mérite d’être célébrée. Vous avez surement ressenti une grande satisfaction et de la fierté au moment où vous avez appris la nouvelle. C’est tout à fait légitime. Cette évolution professionnelle marque la reconnaissance de votre travail et de vos compétences. Elle a probablement été accompagnée d’une revalorisation salariale plutôt bienvenue.
Mais rapidement, toutes ces émotions positives ont été chassées par des sentiments beaucoup moins agréables. Le doute et l’anxiété se sont immiscés dans votre esprit et votre corps. Et les questions en lien avec vos nouvelles responsabilités ont commencé à fuser :
- Est- ce que je vais être à la hauteur des attentes ?
- Est-ce que je vais trouver ma place dans cette nouvelle organisation ?
- Comment gérer toutes les prises de parole qu’exigent mes nouvelles fonctions ?
- Vais-je réussir à me faire respecter par ma nouvelle équipe avec mon tempérament réservé ?
- Comment montrer de l’assurance alors que je me sens intérieurement en danger ?
- etc.
Autant de questions qui pourraient presque vous faire regretter le confort de votre ancienne situation. Le syndrome de l’imposteur guette souvent lors des phases de transition professionnelle et l’on consacre parfois beaucoup d’énergie à sauver les apparences pour éviter d’être démasqué(e).
Comment faire alors pour que cette belle opportunité ne devienne pas un cadeau empoisonné ?
1) DÉFINIR PRÉCISÉMENT VOTRE OBJECTIF ET VOTRE VISION
Ce qui vous met d’abord en difficulté dans vos nouvelles fonctions, c’est que vous n’avez pas d’objectif personnel clairement défini. Vous avez probablement des objectifs en termes de résultats professionnels. Les objectifs qui vous ont été fixés par votre hiérarchie. Et ceux-là sont assez précis la plupart du temps. Mais vous ne savez pas vraiment de quelle façon vous voulez vivre cette transition. Vous voulez qu’elle se passe bien ? D’accord. Vous voulez être en mesure de gérer les nouveaux challenges qui se présentent à vous ? Très bien. Mais concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ? … C’est absolument nécessaire de clarifier votre objectif et de construire une vision claire de la personne que vous voulez devenir. C’est la priorité numéro 1.
Cette vision c’est un peu comme votre phare, votre point de repère dans les moments où vous vous sentez perdu. Cette vision vous aide à garder la bonne direction et vous donne de la visibilité quand vous êtes dans le brouillard. C’est à cette vision que vous pouvez vous raccrocher quand la tempête fait rage. C’est en vous connectant à cette vision que vous allez trouver l’inspiration, le courage et l’énergie dont vous avez besoin.
Et quand vous êtes dans cette énergie, dans cette état d’esprit, vous ne cherchez pas d’excuses, vous cherchez des solutions ! Donc avant d’entreprendre quoi que ce soit, prenez vraiment le temps de clarifier votre objectif. Prenez le temps de définir la vision de ce que vous voulez atteindre. Et connectez-vous à cette vision, ressentez la vraiment au niveau émotionnel. C’est comme ça que vous parviendrez à surmonter vos difficultés.
2) PRENEZ CONSCIENCE DE VOTRE FONCTIONNEMENT POUR AGIR DE FAÇON CIBLÉE
Je demande toujours aux personnes que j’accompagne ce qu’elles ont tenté de mettre en place pour sortir de leur difficulté. Et très souvent elles me répondent : « J’ai demandé conseil à des proches, j’ai lu des articles sur internet, j’ai regardé beaucoup de vidéos sur YouTube, j’ai lu des livres de développement personnel… ». Et quand je leur demande si ça a marché, elles me répondent : « Non. Pas vraiment… J’ai appris des choses mais concrètement… rien n’a vraiment changé pour moi ».
Ne gaspillez pas du temps et de l’énergie dans des actions qui ne fonctionnent pas. Vous allez vous épuiser pour un résultat médiocre, et finir par vous décourager. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que vous avez une façon unique de fonctionner. La vôtre. Bien sûr, on retrouve des points communs chez la plupart des personnes qui manquent de confiance en elles, mais ce n’est pas en comprenant comment fonctionnent ces personnes en général que vous allez résoudre votre problème particulier.
Suivre des conseils généralistes glanés par-ci, par-là, c’est un peu comme vouloir ouvrir une porte avec un énorme trousseau composé de centaines de clés. A moins d’un sacré coup de bol, il est fort probable que vous mettiez longtemps à ouvrir la porte. En considérant que parmi toutes ces clés se trouve bien celle qui puisse ouvrir la porte ! Sinon vous aurez juste perdu un temps précieux et n’aurez pas avancé d’un iota.
Ce qui va permettre de vous faire gagner un temps considérable et de faire des pas de géant, c’est de mettre de la conscience sur vos fonctionnements. C’est de mettre à jour les mécanismes inconscients qui entrent en jeu dans les situations qui sont difficiles pour vous. De manière très précise, spécifique et contextualisée. Vous devez conscientiser la façon dont votre timidité ou votre manque de confiance s’exprime, et identifier les éléments concrets qui vous posent problème. Comment espérer changer si certains aspects de votre fonctionnement vous échappent encore ?
Un regard et un accompagnement extérieurs vous permettent de mettre en lumière toutes ces choses restées dans l’ombre. Lorsque que vous avez mis à jour vos propres points de blocages, vous pouvez concentrer toutes votre énergie sur les aspects essentiels à travailler. Avec une expertise et un travail très spécifique, vous serez en mesure d’utiliser les bonnes clés et pas celles qui n’ouvrent pas les portes que vous voulez franchir.
3) RENFORCEZ VOTRE ESTIME ET CHANGEZ VOTRE SYSTEME DE CROYANCES
J’ai souvent constaté que les personnes timides consacraient beaucoup d’énergie à vouloir changer leur comportement sans prendre en compte ce qui en est à l’origine. Elles ne veulent plus avoir les mains qui tremblent lorsqu’elles doivent lire un texte devant les autres. Elles ne veulent plus se mettre à rougir quand on leur pose une question à laquelle elles n’ont pas la réponse. Elles ne veulent plus parler d’une petite voix étouffée qui est à peine audible pour les personnes assises au premier rang.
Bien sûr, c’est ce qui se remarque qui vous pose problème dans les situations d’exposition. C’est ce que les autres peuvent voir, entendre ou ressentir du malaise que vous êtes en train de vivre. Et ce que les autres pourraient en penser… Mais le cœur du problème, ce n’est pas le comportement en lui-même.
Le comportement est seulement un symptôme. Le problème c’est le système de pensée qui est à l’origine de ce comportement. Concentrer vos efforts sur le comportement à changer, c’est faire un pas en avant, puis 2 pas en arrière. Vous allez mettre toute votre attention sur le comportement en question et toute votre énergie à le changer ou à le masquer. Et comme l’énergie va là ou vous mettez le focus, le comportement que vous vouliez transformer n’aura de cesse de s’amplifier…
Changer votre système de pensée, ce n’est pas vous convaincre que tout va bien se passer. Il ne s’agit pas simplement d’adopter une pensée positive. C’est beaucoup plus profond que cela. Il s’agit de rééquilibrer les perceptions qui font que vous ressentez une charge émotionnelle importante dans certaines situations et que vous agissez par compulsion plutôt que par choix. Il s’agit d’identifier les croyances limitantes qui se sont installées dans votre esprit suite à votre parcours de vie pour les remplacer par des nouvelles croyances en adéquation avec la personne que vous voulez devenir aujourd’hui. Changer votre système de croyance, c’est changer les croyances que vous avez sur les autres, et sur le monde en général, qui vous tirent vers las bas. C’est changer aussi et surtout les croyances limitantes sur vous-même, l’image que vous avez de vous et la valeur que vous vous accordez.
Avec une estime de soi peu élevée, la tendance naturelle est de sous-évaluer ses capacités et ses ressources et de surévaluer les exigences présumées des situations auxquelles on est confronté. La perception de la situation est donc défavorable. La balance penche largement du côté des problèmes et des inconvénients et vous percevez les situations comme source de menaces potentielles.
Lorsque vous aurez renforcé votre estime, vous aborderez les situations d’expositions avec beaucoup plus de confiance puisque vous allez considérer que vos capacités vont permettre de répondre aux exigences de la situation. En changeant votre perception des situations qui vous challengent, vous serez en mesure de percevoir ce que vous pouvez y gagner plutôt que de vous concentrer sur ce que vous risquez de perdre. En remplaçant votre système de croyance limitant par de nouvelles croyances plus aidantes, vous allez ressentir des émotions différentes à l’approche des situations d’exposition. Est-ce que vous ne préfériez pas ressentir de l’enthousiasme, de la confiance et du plaisir plutôt que de l’abattement, de la peur et de la souffrance dans votre vie professionnelle ?
4) APPRENEZ A GÉRER VOS ÉMOTIONS ET A VOUS PRÉPAREZ AUX SITUATIONS STRESSANTES
Les émotions justement, parlons-en. C’est un sujet qui me passionne. Les émotions et le corps sont intimement liés. L’émotion c‘est une charge d’énergie qui met le corps en tension. L’émotion est spontanée et n’est donc pas raisonnée. Elle ne passe pas par le mental et elle ne répond à aucune logique. Vous avez surement déjà essayé de contrôler une émotion par la force de votre volonté. Demandez à votre cœur de ralentir lorsque vous avez peur de ne pas réussir à gérer une situation de conflit. Ça ne marche pas. Au contraire, ça amplifie les symptômes. Je sais ce que vous allez me dire : « on ne peut rien y faire alors ? »
Je retrouve souvent cette croyance chez les personnes que j’accompagne. La croyance qu’elles ne peuvent faire autrement que de subir leurs émotions et les symptômes physiques qui vont avec. Effectivement, il n y a pas un panneau de commande qui permet d’activer les émotions agréables et de bloquer celles qui sont pénibles à vivre. Idem pour les réactions qu’elles déclenchent. Par contre rien ne vous oblige à subir les émotions qui vous mettent en difficulté. Vous avez du pouvoir pour changer les émotions que vous vivez.
Lorsque vous êtes stressé(e), des phénomènes physiologiques se produisent dans votre organisme sans que vous en ayez conscience. C’est la branche sympathique du système nerveux autonome qui est alors activée. Pour simplifier, c’est l’accélérateur de notre organisme. Le système sympathique met notre corps en alerte pour nous préparer à l’action. A l’inverse, la branche parasympathique permet de ralentir les fonctions vitales de l’organisme. Le système parasympathique permet notamment de ralentir la fréquence cardiaque, de favoriser le sommeil et la récupération.
La respiration est la seule fonction du système nerveux autonome dont nous pouvons contrôler le rythme. Je sais que vous avez déjà entendu mille fois que respirer permettait de se détendre. Mais est-ce que vous savez le faire ? Est-ce que vous savez quels types de respiration adopter en fonction du moment et de ce qui se passe en vous ? En activant régulièrement votre système nerveux parasympathique par un entrainement respiratoire spécifique, vous allez progressivement réduire le niveau de stress global de votre organisme.
Contrairement à l’émotion qui se manifeste dans le corps, le sentiment lui est une construction de l’esprit. Certains mécanismes de pensée vont favoriser l’apparition d’un sentiment d’anxiété. Parmi ces mécanismes on retrouve par exemple l’anticipation négative des situations d’exposition qui nourrit le stress et l’anxiété avec des scénarios catastrophes. Ces mécanismes de pensée peuvent être inversés par un entrainement.
A l’image des sportifs de haut niveau qui vont se préparer mentalement à l’approche d’une compétition importante, vous pouvez utiliser des techniques pour modifier les images négatives que vous êtes en train de projeter. A force de répéter ces techniques, vous allez inverser votre tendance naturelle à imaginer comment les choses pourraient mal se passer. Et vous allez éduquer votre cerveau à se projeter positivement dans le futur.
Je ne sais pas si vous le savez, mais notre inconscient ne fait pas la différence entre une situation imaginée et une situation réellement vécue. En vous entrainant régulièrement à vous projeter dans une situation future de manière positive, vous allez persuader votre esprit inconscient qu’il a déjà vécu cette situation. Et lorsque vous vivrez vraiment la situation, votre inconscient vous enverra en retour les signes que la situation est connue et que tout va bien.
Parfois une situation survient alors que vous n’y êtes pas du tout préparé. Un supérieur hiérarchique vous demande par exemple d’exposer un point particulier au cours d’une réunion de travail alors que ce n’était pas du tout prévu. L’émotion vous submerge et si vous ne pouvez pas la changer l’émotion dans l’immédiat, vous pouvez toujours changer le regard que vous portez sur elle. Avoir le cœur qui tambourine dans la poitrine peut vouloir dire que voulez aller paniquer et que votre présentation sera médiocre. Ça peut vouloir dire aussi que cette présentation a beaucoup de valeur à vos yeux, qu’elle vous tient à cœur et que vous allez avoir une grande énergie pour communiquer vos idées aux autres.
5) PASSEZ A L’ACTION ET CONFRONTEZ-VOUS AUX SITUATIONS DE MANIÈRE STRUCTURÉE
Nous avons vu précédemment qu’il était illusoire de vouloir changer ses relations aux autres et son aisance dans les situations sociales en restant derrière un écran à regarder des vidéos ou sur son canapé à lire des livres de développement personnel. Pour changer vos comportements, il sera nécessaire de passer à l’action.
Bien entendu, il ne s’agit pas de se jeter dans la gueule du loup. Il y a certaines règles à respecter pour tirer profit de ces situations d’exposition. Car sans préparation, vous risquez de vivre une nouvelle expérience pénible et douloureuse qui va vous amener à vous juger sévèrement et à renforcer votre système de croyance. Nous avons vu précédemment qu’il était possible de se préparer à une situation qui est programmée dans le temps pour la vivre plus sereinement.
Lorsque le moment de confrontation arrive, vous aurez besoin de rester exposé suffisamment longtemps pour ressentir votre niveau d’anxiété diminué naturellement sur la durée. Oui, cela demande beaucoup de courage pour affronter les premières minutes d’exposition qui peuvent être particulièrement désagréables. Mais si vous trouvez le moyen de vous échapper de la situation alors que votre anxiété suit toujours une trajectoire ascendante, vous allez imaginer que votre niveau d’anxiété aurait pu s’élever indéfiniment. Et vous convaincre que vous avez échappé au pire en vous dérobant. Cependant, tout évitement prépare et renforce l’angoisse ultérieure. Et par conséquent, retarde la résolution définitive du problème.
Une fois que votre anxiété aura atteint son pic d’intensité, vous allez vivre un moment pénible pendant quelques minutes encore. Par la suite, vous allez constater que votre anxiété va diminuer jusqu’à atteindre un niveau bien plus confortable pour vous. La bonne nouvelle, c’est qu’en multipliant les expositions, votre pic d’intensité sera de moins en moins élevé et le moment ou l’anxiété va commencer à diminuer interviendra de plus en plus rapidement. En bref, vous ressentirez beaucoup moins d’anxiété, et de moins en moins longtemps.
Il existe de nombreuses techniques d’ancrage pour vous aider à supporter les instants les plus difficiles de la situation d’exposition. Vous pouvez également vous fixer un objectif simple et précis lors de ces moments particuliers. Cela vous permettra de porter votre attention sur cet objectif plutôt que de vous focaliser sur les ressentis corporels avec les conséquences que vous connaissez maintenant.
Pour ne plus subir les situations d’exposition et tirer un apprentissage de ces expériences, vous pouvez également prendre l’habitude d’évaluer objectivement vos prestations après coup. Il s’agit d’une sorte de débriefing à faire avec vous-même ou en étant accompagné, pour plus d’impartialité. Cela consiste à mesurer en toute honnêteté certains critères précis comme votre niveau d’anxiété ressenti, vos pensées automatiques présentes pendant la situation (sur vous et les autres), les pensées par lesquelles les remplacer pour modifier votre perception de la situation… Chaque expérience sera alors perçue comme un entrainement et une source d’apprentissage plutôt que comme une épreuve à endurer.
Si vous souhaitez vous transformer de l’intérieur et transformer vos relations avec les autres, je vous propose un diagnostic offert. Le but, c’est de vous apporter un maximum de clarté sur votre situation actuelle, ainsi que sur votre objectif. Plus vous aurez de clarté sur votre objectif, et plus le chemin pour y arriver sera facile pour vous. Si je suis en mesure de vous aider et que vous correspondez au profil de personne que je souhaite accompagner, je vous parlerai de ma méthode. Dans le cas contraire, je vous mettrai en relation avec une ressource ou une personne susceptible de vous aider sur votre chemin d’évolution. Profitez de cette opportunité!
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