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Photo du rédacteurColin Eric

LA PYRAMIDE DES NIVEAUX LOGIQUES

Dernière mise à jour : 2 août 2022


C’est un modèle crée dans les années 80 par Robert Dilts qui s’est inspiré des travaux de Gregory Bateson sur les niveaux de l’apprentissage. La Pyramide représente les différents niveaux de conscience et les liens qui existent entre eux. Elle permet de comprendre comment l’être humain structure son expérience de vie. Les 6 niveaux de la pyramide sont propres à chaque individu.


Il est important de savoir que ce sont toujours les niveaux du dessus qui impactent les niveaux du dessous. C’est un outil très répandu en coaching, qui permet d’identifier à quel niveau se situe réellement la problématique, et par conséquent, de comprendre où et comment agir en fonction du problème. C’est donc un véritable outil de diagnostic pour le coach.


Pour comprendre cet outil, nous allons partir d’un présupposé de la PNL qui dit que "la carte n’est pas le territoire". Cela signifie que notre représentation du monde n’est pas le monde. Si on prend l’exemple d’une carte de France, la carte n’est pas la France, elle n’est qu’une représentation de la France, à une certaine échelle, avec une certaine quantité d’informations…


De la même façon, les niveaux logiques sont une structure, un modèle de construction de carte, pour comprendre (ou "modéliser" en PNL) une personne, son fonctionnement, son propre modèle du monde.


Au départ, la pyramide était constituée de 5 niveaux puis un 6ème niveau a été ajouté, le niveau des émotions. Je reviendrai sur ce point un peu plus tard car nous allons commencer par la base de la pyramide qui est …


L’environnement :


Ce niveau représente tout ce qui est extérieur à nous : les gens que l’on fréquente, le lieu où l’on vit, le temps qu’il fait, l’argent et les objets que l’on possède ou pas… C’est aussi le niveau de l’avoir et des résultats. Il arrive souvent qu’une personne pose sa problématique au niveau de l’environnement, puisque c’est ce qu’elle obtient comme résultat qui va lui poser problème. Exemple : j’ai pris du poids, j’ai des problèmes avec le voisinage, mon patron me surcharge de travail… En coaching, on ne traite jamais la problématique au niveau de l’environnement mais on cherche à comprendre comment la personne s’est organisée, dans les niveaux du dessus, pour vivre cette problématique. Il est fréquent qu’une personne qui place son problème au niveau de l’environnement se déresponsabilise. Elle subit son environnement et considère l’origine de son problème comme extérieure à elle. Le travail du coach est alors d’amener la personne à comprendre qu’elle a un impact sur son environnement et qu’elle n’est pas dénuée de moyens.

Pour comprendre ce qui est impact notre environnement, et les résultats que nous y obtenons, nous allons nous intéresser au niveau du dessus qui comprend …


Les comportements :


C’est ce que je fais ou ne fais pas pour vivre ce que je vis au niveau de l’environnement, pour connaitre telle problématique ou obtenir tel résultat. Exemple : j’ai tendance à beaucoup grignoter quand je rentre du travail, je ne dis jamais à mes voisins quand je suis dérangé par le bruit, je n’ose pas refuser lorsque mon patron me demande toujours plus de travail.

Lorsque l’on rencontre une difficulté au niveau du comportement, la source se trouve sur les niveaux du dessus. Au-dessus des comportements se trouve le niveau des …


Capacités/stratégies :


A ce niveau on retrouve ce que l’on capable de faire et comment on s’organise pour y parvenir. C’est le niveau de nos stratégies mentales, du système cognitif, des filtres mentaux, des filtres de perceptions (avec nos 5 sens VAKOG), et des métaprogrammes PNL, qui sont des comme des logiciels du cerveau qui traitent les informations, les classent et déterminent celles que l’on va éliminer et celles que l’on va retenir. La plupart de ces stratégies sont inconscientes et entrainent des fonctionnements automatiques. Pour reprendre l’exemple de nos 3 problématiques, la personne qui grignote toute la soirée a peut-être un filtre "mismatch" sur elle (c’est-à-dire qu’elle voit tout ce qui ne pas chez elle et ce qui lui manque) avec une tendance à la comparaison par rapport aux autres, qui l’entraine à vouloir combler ce manque, ce vide qu’elle ressent à l’intérieur d’elle-même. Le locataire dérangé par le bruit, et qui ne dit rien à ses voisins, est peut-être quelqu’un d’auditif (particulièrement attentif à ce qu’il entend) avec une tendance à vouloir éviter le conflit. L’employé qui n’arrive pas à refuser le travail supplémentaire se sent "obligé" de répondre aux demandes de son parton (opérateur modal de nécessité en PNL), adoptant une posture d’enfant dans la relation avec celui-ci (État du moi "Enfant adapté soumis" en analyse transactionnelle).


Les émotions :


Petite parenthèse concernant le niveau des émotions. Au départ, il n’apparaissait pas dans la pyramide des niveaux logiques de Dilts. Il n’a été intégré que plus tard, par d’autres chercheurs et spécialistes de la thérapie. Certaines écoles ne le font pas apparaitre dans la pyramide, d’autres l’intègrent au niveau des capacités et des stratégies et d’autres encore dans un niveau à part. Les émotions font référence à ce que l’on ressent à l’intérieur de soi. En PNL on parle d’états internes. Vous pouvez facilement imaginer comment nos émotions vous impacter nos stratégies mentales, conscientes et inconscientes, et vont avoir une influence sur ce que nous allons être capable de faire ou pas. Si on reprend l’exemple du locataire qui n’ose pas aller se plaindre du bruit incessant, on a vu que cela pouvait être dû à une volonté d’éviter le conflit, qui peut être tenue elle-même par un sentiment de peur (peur de l’agression par exemple).

Ce qui impacte nos capacités, ce que l’on est capable de faire ou pas, nos émotions, ce sont …


Les croyances et les valeurs :


Les croyances sur soi, sur les autres, sur le monde…La personne qui prend du poids va peut-être croire qu’elle n’y peut rien, que le poids c’est génétique, que tout le monde est un peu potelé dans la famille. Les croyances (ce que je crois du monde) impactent nos stratégies mentales et elles génèrent nos valeurs. Si je crois que se manifester auprès des autres, c’est se mettre en danger (comme le locataire avec ses soucis de voisinage), la valeur de discrétion sera quelque chose d’important pour moi. Les croyances et les valeurs sont souvent en lien ou associées.

Ses croyances sont tenues par l’image que l’on a de soi, c’est-à-dire notre identité …


Identité(s)/mission(s) :


Nous avons tous plusieurs identités (sans être schizophrène) en fonction des rôles que l’on a. Les parents vont avoir un rôle de père ou de mère avec une mission bien spécifique d’éducation et d’autonomie de leurs enfants. Nous avons également une identité professionnelle, de salarié, d’indépendant ou de chef d’entreprise… avec là aussi une mission spécifique. L’image de soi est très importante car si on a une image de soi désastreuse, on imagine facilement les conséquences négatives sur tous les niveaux du dessous…

L’identité se construit en fonction de la …


Vision/appartenance :


La famille au sein de laquelle on a grandi, la communauté, la culture dans laquelle on a vécu. Une vision autocentrée n’aide pas à développer l’estime de soi, au contraire, l’élargissement du groupe d’appartenance impacte positivement l’estime de soi. Le groupe d’appartenance, comme l’environnement, est extérieur à soi. D’ailleurs, comme la personne qui pose sa problématique au niveau de l’environnement, celle qui la pose au niveau de l’appartenance, se déresponsabilise d’une certaine manière (nécessité de la ramener à elle en coaching). C’est ce qu’il y a au-delà de soi, de plus grand que soi. Un groupe d’appartenance élargit peut être une appartenance religieuse ou une connexion spirituelle, quelque chose de plus grand que soi. Tous les grands leaders, que ce soit sur le plan spirituel ou politique, sont des hommes et des femmes qui ont porté en eux une vision forte et ont incarné cette vision dans leur identité, avec une mission claire. Ils sont portés par des croyances fortes et, à partir de ces croyances, ils mettent en place des stratégies, développent des capacités importantes et produisent des comportements qui leur permettent d’obtenir de grand résultat dans l’environnement.


La pyramide des niveaux logiques permet de repérer là où on manque parfois de cohérence dans notre vie. On parle d’alignement en PNL. Parfois, on met en place des actions, on obtient des résultats qui ne correspondent pas à notre vision ou à ce que l’on avait imaginé. Il est alors bon de chercher à quel niveau de la pyramide est-ce que cela "coince". Et c’est à cet endroit que l’on va travailler en coaching, et dans les niveaux du dessus pour impacter les niveaux en question.


Pour vivre une vie cohérente et se sentir aligné(e), il est donc important de prendre en compte tous les niveaux logiques.

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